Etymologie, Etimología, Étymologie, Etimologia, Etymology, (griech.) etymología, (lat.) etymologia, (esper.) etimologio
FR Frankreich, Francia, France, Francia, France, (esper.) Francio, Francujo
Ismus, Ismo, Isme, Ismo, Ism, (esper.) ismoj
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Uni Toronto - Espagnol
Espagnol

(E?)(L?) https://web.archive.org/web/20210508193655/http://projects.chass.utoronto.ca/langueXIX/dg/08_t1-2.htm

§ 13. -- Espagnol.

L'Espagne a été souvent visitée par les Français du moyen âge, chevaliers qui allaient prendre part à la lutte des chrétiens contre les Maures, ou pèlerins qui se rendaient au tombeau de saint Jacques de Compostelle, et elle joue un grand rôle dans nos anciennes chansons de geste. Dès le XIe siècle, nos poètes emploient quelques mots espagnols, mais ce ne sont guère que des titres de chefs païens, considérés comme des sortes de noms propres, pour la plupart d'origine arabe: "algalife" ("calife"), "almaçor" (de l'arabe "al-mansor", le victorieux), "amirafle" ("amiral", "émir"), "aufage", etc. Au XIIe siècle, l'auteur du Roman de Thèbes connaît le "marabotin", monnaie d'or que les Espagnols nomment "maravedi", et l'on trouve fréquemment dans les chansons de geste "auqueton" (forme primitive de "hoqueton"), "aucube" ("tente"; cf. "alcôve"), "meschin", "meschine" ("garçon", "fille"; cf. "mesquin"). Au XIIIe siècle apparaît "genette", nom d'un mammifère voisin de la martre; au XIVe, "genet", "mesquite" ("mosquée"); au XVe, "caban", "infant", "laquais", etc. Mais ce n'est qu'à partir du XVIe siècle -- et surtout de la seconde moitié -- que le français a fait un accueil véritablement large aux mots espagnols, sur qui rejaillissait quelque chose du prestige de la monarchie des Charles-Quint et des Philippe II, prestige qui subsista longtemps encore après que cette monarchie ne fut plus que l'ombre d'elle-même. Presque tous les mots espagnols qui se sont réellement et complètement incorporés à notre langue ("alcôve", "anchois", "artichaut", "camarade", "canot", "disparate", "fanfaron", etc.) ont passé chez nous à la fin du XVIe siècle ou au XVIIe. Depuis lors, nous avons assurément beaucoup emprunté; mais la plupart de ces emprunts ne portent que sur des termes spéciaux (surtout des noms d'animaux et de produits exotiques), qui ne peuvent prétendre à une place bien importante dans la langue générale (97). Il est à remarquer que, grâce à l'extension coloniale qu'a prise l'Espagne au XVIe siècle, sa langue a depuis lors servi de véhicule à une quantité de mots d'origine américaine, comme elle avait autrefois servi de véhicule à la plupart des mots arabes que contiennent les langues européennes.

Liste des mots d'origine espagnole




Erstellt: 2020-08

Uni Toronto - Basque
Basque

(E?)(L?) https://web.archive.org/web/20210508193655/http://projects.chass.utoronto.ca/langueXIX/dg/08_t1-2.htm

§ 19. -- Basque.

Le basque, parlé aujourd'hui par environ un million de personnes, tant en Espagne qu'en France (arrondissements de Bayonne et de Mauléon), représente, dans son fonds primitif, une langue (probablement celle des anciens Ibères) qui est tout à fait étrangère au système indo-européen. On a quelquefois cherché à expliquer par des racines basques des mots français dont l'étymologie nous échappe encore, mais ces tentatives n'ont donné aucun résultat sérieux. Le français n'a rien emprunté directement à la langue basque (124); tout au plus quelques-uns des mots que nous avons pris à l'espagnol peuvent-ils se ramener à cette origine, comme "anchois" (125) et "chaconne" (126). On a proposé de voir dans le hollandais "kabeljauw" (d'où le français "cabillaud") une métathèse pour "bakkeljau", qui serait le basque "bacallaoa"; mais cela n'est rien moins qu'assuré. Enfin notons que si le mot "orignac", qui désigne une variété d'élan, est incontestablement d'origine basque, il nous est venu par le Canada, où des émigrants de la région de Bayonne ont dû l'importer au XVIe siècle.


Erstellt: 2020-08

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